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Incendies en série à Vesoul

Après Lure et Luxeuil, c'est au tour de Vesoul d'être la victime de plusieurs incendies. Dans la nuit de vendredi à samedi, les pompiers ont eu à éteindre 7 foyers, pour la plupart sur des voitures.

Les habitants du secteur de l'église du Sacré Coeur ont été réveillés de bonne heure samedi matin, par des pneus qui éclataient ou par les sirènes des pompiers. Il était en effet 4h30 environ lorsque l'alerte a été donnée pour plusieurs incendies : cinq feux de voiture ainsi qu'un de deux-roues, sans compter la porte latérale d'une clinique vétérinaire qui commençait à brûler.
Tous ont eu lieu dans des rues différentes, mais toujours aux alentours de l'église du Sacré Coeur, un quartier proche des usines Peugeot.

La plupart des victimes sont d'ailleurs des employés Peugeot. Entre colère et hébétude, les riverains ont regardé les pompiers travailler pendant plus d'une heure trente, tout en échangeant leurs impressions.
"C'est tellement injuste", "de la violence gratuite" : l'incompréhension prime, rejointe parfois par de la peur, à l'image de ces jeunes parents chez qui "le feu s'attaquait déjà à la porte de garage, attenante à la maison". "On commence à avoir vraiment peur, car cette fois le feu aurait pu se propager aux maisons" s'inquiète une autre mère de famille.
Pourtant, le quartier est habituellement "tranquille, avec beaucoup de jeunes familles". Mais "maintenant, ça devient craignos..." regrette un habitant.

Un camping-car et un camion avaient déjà été incendiés dans ce même secteur au début du mois de mai. La semaine dernière, deux autres villes haut-saônoises, Lure et Luxeuil, avaient également été la cible de semblables séries d'incendies.
Faut-il pour autant faire le lien entre toutes ses affaires? La police pense actuellement que non, mais suppose plutôt que les incendies du début de la semaine ont "donné des idées" à des vésuliens.
Aucune piste n'est pour l'instant privilégiée par les enquêteurs : "cela pourrait aussi bien être des jeunes qu'un pyromane".

Du côté de la municipalité, on envisage une augmentation "des patrouilles de police" ainsi que peut-être un système de vidéosurveillance : "On en a déjà parlé, on pourrait accélérer le mouvement" a expliqué Alain Chrétien, le premier adjoint au maire. Pour lui, il est indispensable de "passer à la vitesse supérieure" afin d'empêcher certains individus de "faire planer la peur sur le quartier".

Laure Godey
Publié le mardi 18 mai 2010 à 09h10

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