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Agresseur défendu par sa victime et grand-mère à Vesoul

Un jeune homme de 22 ans qui avait donné quatre coups de couteau de cuisine à sa grand-mère a été défendu par celle-ci lors de son audience hier au tribunal de Vesoul.

En mars 2009, cette dame de 78 ans a été poignardée à quatre reprises par son petit-fils, "un jeune homme désoeuvré". Sérieusement blessée à l'estomac, au foie et aux intestins, elle fut hospitalisée pendant deux mois.
Son agresseur quant à lui s'était enfui avec l'espoir de rejoindre la Réunion, où vivent ses parents. Il fut toutefois interpellé le jour même par les gendarmes.

Le jeune homme a reconnu s'en être pris à sa grand-mère, et pour expliquer son geste il accusa celle-ci de lui avoir volé sa carte bancaire. Le petit-fils était venu la récupérer, avec l'intention de tuer la vieille dame si celle-ci ne lui restituait pas sa carte.
La septuagénaire, qui n'était pour rien dans cette disparition, a donné sa propre carte bancaire à son agresseur, ainsi que le code. Peine perdue, le jeune homme, dans un accès de délire", a donné quatre coups de couteau de cuisine à sa grand-mère.
Hier, il a avoué qu'il regrettait "vraiment cette connerie" qui allait le "hanter toute [sa] vie".

Si l'agresseur est aujourd'hui accusé de "tentative d'assassinat", il a à ses côtés sa victime elle-même, prête à tout pour aider son petit-fils.
La vieille dame a en effet refusé de porter plainte et de se constituer partie civile. Elle élude les questions sur sa santé, pour affirmer que son seul souci est de savoir son petit-fils en prison.

Selon les experts psychiatres, le jeune homme souffre d'une "schizophrénie simple, évolutive", qui n'avait jamais été décelée auparavant. Suite à l'absorption massive d'alcool ou de cannabis, cette pathologie a pu "conduire à des ruminations obsédantes, hallucinations et autres idées délirantes".
Ce qui expliquerait cette agression surprenante de la part d'un garçon timide et introverti, très proche de sa grand-mère.

Des experts se sont réunis ce matin pour déterminer le degré de discernement du jeune homme au moment de son acte. Les résultats permettront d'établir un verdict qui devrait être prononcé en fin d'après-midi.

R. Hingray
Publié le vendredi 15 avril 2011 à 15h46

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